Depuis trop longtemps l'évaluation de la nocivité des pesticides a porté sur la molécule chimique présente dans le pesticide. Depuis trop longtemps, les autorisations de mise sur le marché ont été décernés alors que les études sont effectuées par les entreprises mêmes qui demandent les autorisations.
Aujourd'hui encore, en matière alimentaire, les additifs et autres ajouts ne sont autorisés que les uns à la suite des autres, les risques des cumules de leurs effets potentiellement nocifs sur la santé humaine ne sont jamais pris en compte.
Aujourd'hui encore, il en va de même pour les médicaments et leurs interactions moléculaires, pourtant à hauts risques.
Réglementation : RIEN NE BOUGE ! |
Aujourd'hui, les pesticides :
L'évaluation porte aujourd'hui sur la matière active - celle qui tue la plante ou l'insecte - et non sur les autres molécules chimiques présentes dans le produit et destinées à renforcer l'efficacité de la matière active.
Le verdict du procès contre Monsanto met en lumière la singularité du système d'évaluation des risques des pesticides (herbicides, insecticides, fongicides).
En effet, l'évaluation porte seulement sur la matière active - celle qui tue la plante ou l'insecte - et non sur les autres molécules chimiques présentes dans le produit et destinées à renforcer l'efficacité de la matière active. Nombre de ces molécules sont pourtant toxiques voire dangereuses pour la santé comme les benzènes ou les détergents. C'est ce qui s'est passé avec l'agriculteur français qui a porté plainte contre le géant chimique Monsanto : on a retrouvé dans son organisme des traces de monochlorobenzène, un solvant présent pour moitié dans le Lasso, au côté du principe actif, l'anachlore.
Depuis plusieurs années, un nombre grandissant de toxicologues demandent à ce que ces produits soient pris en compte eux aussi dans l'évaluation. En effet, selon eux, le mélange des molécules accroît encore le risque.
Avant de mettre les pesticides sur le marché, des tests de toxicité devraient être conduits sur l'ensemble du produit et non pas sur la seule molécule active.
« C'est une lacune réglementaire, les études de toxicité sont mal faites », explique par exemple Gilles-Eric Seralini, de l'université de Caen, en procès avec Monsanto.
Pour l'instant, rien ne bouge.
La terminologie reste toujours la même: les «adjuvants», les «formulations», les «préparations» associées à la matière active sont toujours considérés comme des «produits inertes».
Une bonne partie de ces adjuvants (tout dépend des proportions) restent d'ailleurs inconnus, secret industriel oblige...
Source le Figaro 13/02/2012
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