Les boissons énergisantes, populaires chez les jeunes, sont dans le collimateur des autorités américaines après cinq décès et une crise cardiaque
La mise en garde diffusée par l’ANSES n’est pourtant pas une première.
L’agence nationale de Sécurité sanitaire, alimentation, environnement, travail (ANSES) a déjà par le passé, « attiré l’attention sur le fait que certains modes de consommation courants de ces boissons (activité sportive, consommation en mélange avec de l’alcool) pourraient être associés à des risques cardio-vasculaires lors d’exercices physiques intenses. Et de perception amoindrie des effets liés à l’alcool ».
Elle fait toutefois référence à des travaux en cours, selon lesquels « la consommation de ces produits en lien avec une activité sportive est en augmentation. Et que 27 % des consommateurs de moins de 35 ans associent, au moins de temps en temps, ces produits à de l’alcool ».
Par ailleurs, dans le cadre de son dispositif de nutrivigilance, « l’Agence a récemment reçu plusieurs signalements d’effets indésirables suspectés d’être liés à la consommation de boissons énergisantes, dont deux cas mortels ». C’est pourquoi elle invite « les particuliers qui, suite à la consommation de ces boissons, auraient ressenti des effets indésirables à se rapprocher de professionnels de santé pour que ceux-ci transmettent à l’ANSES ».
Elle insiste également sur le fait que :
- ces boissons sont réservées à l’adulte et déconseillées aux femmes enceintes ;
- elles doivent être consommées avec modération ;
- contrairement aux boissons énergétiques, la consommation de boissons énergisantes n’est pas adaptée à la pratique d'une activité physique intense.
Rappelons enfin que l’appellation « boisson énergisante » n’est pas encadré réglementairement. Elle recouvre des boissons supposées « mobiliser l’énergie » en stimulant le système nerveux.
En fait, celles-ci contiennent généralement des ingrédients auxquelles sont prêtées des propriétés « stimulantes » telle que la taurine, par exemple.
Source : ANSES, 6 juin 2012